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Dernière mise à jour le · 5 min

Une entreprise peut sembler rentable sur le papier, mais sa situation réelle peut être bien différente. En comptabilité, surestimer les profits ou ignorer des pertes potentielles fausse l’image financière et peut conduire à des décisions risquées. Le principe de prudence impose d’anticiper les pertes dès qu’elles sont identifiables et de ne reconnaître les profits qu’une fois acquis. Un réflexe essentiel pour éviter les mauvaises surprises et garantir une gestion saine.
Le principe comptable de prudence repose sur une idée simple : mieux vaut prévenir que guérir. Autrement dit, il s’agit de ne jamais surestimer les profits et de toujours anticiper les pertes. Ce principe oblige donc les entreprises à inscrire toutes les pertes potentielles dès qu’elles sont identifiables, même si elles ne sont pas encore effectives. À l’inverse, les profits ne doivent être comptabilisés qu’au moment où ils sont certains.
Ce principe fait partie des principes comptables fondamentaux du Plan Comptable Général (PCG). Il a pour objectif d’éviter qu’une entreprise présente un bilan trop optimiste, qui pourrait induire en erreur les investisseurs, les créanciers et l’administration fiscale.
Exemple concret : Une entreprise a vendu un lot de marchandises à un client, mais ce dernier rencontre des difficultés financières. Selon le principe de prudence, l’entreprise devra comptabiliser une provision pour créance douteuse, car il existe un risque que la somme due ne soit pas intégralement recouvrée.
💡 À savoir : Contrairement aux normes françaises qui intègrent ce principe dans les règles comptables, les normes IFRS (normes comptables internationales) privilégient le principe d’image fidèle, qui vise à représenter la situation économique de l’entreprise de manière plus neutre.
L’application du principe comptable de prudence se traduit par plusieurs obligations comptables qui influencent directement la manière dont une entreprise évalue son patrimoine et établit ses comptes annuels.
L’entreprise doit comptabiliser des provisions pour couvrir les pertes ou charges futures, dès qu’elles sont probables. Cela concerne par exemple :
Les litiges en cours qui pourraient donner lieu à des indemnités à verser.
Les créances douteuses, c’est-à-dire les sommes qu’un client pourrait ne jamais payer.
Les engagements pris (garanties, indemnités, pénalités) qui pourraient générer des charges futures.
Lorsqu’un bien d’une entreprise (immobilisation, stock, investissement) perd de la valeur, il doit être déprécié. L’objectif est d’adapter sa valeur comptable à la réalité économique.
Exemple concret : Une entreprise possède un immeuble acheté 500 000€, mais la valeur du marché a chuté et il ne vaut plus que 400 000€. La société devra alors comptabiliser une provision pour dépréciation de 100 000€.
Même si une entreprise réalise un bénéfice suffisant ou non, elle doit procéder à l’amortissement de ses immobilisations. L’amortissement permet de prendre en compte la perte de valeur des biens avec le temps, comme les machines ou les véhicules.
💡 À savoir : À la clôture de l’exercice, il est également interdit d’enregistrer des plus-values latentes (c’est-à-dire des profits non réalisés). Par exemple, si la valeur des actions détenues par une entreprise augmente, cette plus-value ne pourra être comptabilisée tant que les actions ne seront pas effectivement vendues.
📌 À retenir :
Les pertes potentielles sont toujours comptabilisées dès qu’elles sont probables.
Les profits ne sont pris en compte que lorsqu’ils sont réalisés.
Les actifs doivent être évalués à leur valeur la plus basse.
Le principe comptable de prudence a des implications en matière fiscale, notamment sur la manière dont les charges et les produits sont pris en compte dans le calcul du résultat imposable.
L’administration fiscale accepte en général la comptabilisation des provisions pour risques et charges, mais sous certaines conditions strictes. Pour être déductibles fiscalement, les provisions doivent être :
Justifiées par des éléments concrets et objectifs.
Probables et non seulement hypothétiques.
Évaluables avec une précision suffisante.
Si une entreprise ne comptabilise pas d’amortissements ou de provisions alors qu’elle y est éligible, l’administration fiscale ne corrigera pas son résultat fiscal. En revanche, si ces provisions sont surévaluées ou non justifiées, elles pourront être réintégrées dans le résultat imposable, ce qui augmentera l’impôt dû.
L’administration fiscale impose un amortissement minimum pour certains biens (machines, bâtiments…). Si une entreprise ne l’applique pas, elle perdra le droit de le déduire de son résultat fiscal, ce qui augmentera sa base imposable.
Exemple concret : Une entreprise achète une machine pour 100 000 € avec une durée de vie de 10 ans. L’amortissement annuel est de 10 000 €. Si l’entreprise décide de ne pas comptabiliser cet amortissement une année, elle ne pourra pas le rattraper plus tard pour réduire son impôt.
📌 À retenir :
Le fisc ne rectifie pas les oublis d’amortissements et de provisions, mais il sanctionne les entreprises si elles ne respectent pas l’amortissement minimum.
Les provisions surévaluées ou fictives sont réintégrées dans le résultat imposable.
Le principe de prudence, inscrit dans le Plan Comptable Général, impose aux entreprises d’anticiper toute perte probable dès qu’elle est identifiée, même si elle n’est pas encore certaine. À l’inverse, les profits ne doivent être comptabilisés que lorsqu’ils sont définitivement acquis. Cette approche permet de donner une image fidèle de la situation financière d’une entreprise et d’éviter toute surestimation de son résultat ou de son patrimoine.
La comptabilité repose sur plusieurs principes fondamentaux, dont la prudence, qui empêche de surestimer les profits et impose de prendre en compte les pertes dès qu’elles sont prévisibles. Le principe de continuité d’exploitation suppose que l’entreprise poursuivra son activité, ce qui influence la manière dont les actifs et les passifs sont évalués. L’indépendance des exercices exige que chaque charge et chaque produit soient rattachés à l’exercice comptable auquel ils se rapportent, afin de refléter avec précision la performance financière sur une période donnée. Enfin, le principe des coûts historiques impose d’enregistrer les biens et actifs à leur valeur d’origine, sans les réévaluer en fonction des fluctuations du marché.

Article écrit par Clementine
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