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Dernière mise à jour le · 7 min

Résumé de l’article
La démission sans préavis permet de mettre fin immédiatement à un contrat de travail, sous certaines conditions.
Elle concerne principalement les CDI, tandis que pour un CDD, seules des situations exceptionnelles permettent un départ anticipé.
Certains cas légaux permettent un départ immédiat, comme la grossesse, l’élévation d’un enfant, la fin d’un congé pour création d’entreprise ou des changements chez les journalistes.
Une démission sans préavis doit être clairement exprimée et idéalement formalisée par écrit pour éviter tout litige.
Si le départ n’est pas autorisé, il peut être considéré comme abusif et entraîner des conséquences financières pour le salarié.
La démission sans préavis soulève de nombreuses questions : comment un contrat peut-il se terminer immédiatement et dans quelles conditions ? Ce mécanisme reste encadré et doit respecter certaines règles pour être valide.
Dans cet article, vous découvrirez ce qu’est une démission sans préavis, comment elle fonctionne et les situations dans lesquelles elle peut être appliquée, pour comprendre clairement ce dispositif.
La démission correspond à une décision prise par le salarié de mettre fin à son contrat de travail. Elle doit être exprimée de manière claire, sans ambiguïté, et résulter d’une volonté personnelle. Aucune justification n’est exigée : le salarié n’a pas à expliquer les raisons de son départ. Ce mode de rupture concerne principalement les contrats à durée indéterminée (CDI).
En principe, une démission s’accompagne d’un préavis. Ce délai permet à l’employeur d’anticiper le départ et au salarié de continuer à travailler jusqu’à la fin de son contrat. La durée du préavis n’est pas fixée par la loi : elle dépend généralement du contrat de travail, de la convention collective ou des usages en vigueur dans l’entreprise.
La démission sans préavis correspond à une situation dans laquelle le contrat prend fin immédiatement, sans que le salarié n’ait à effectuer ce délai de transition. Le départ est alors effectif dès la notification de la démission à l’employeur, à la date indiquée par le salarié.
💡 À savoir : La démission doit rester une démarche volontaire et explicite, afin d’éviter toute confusion avec un abandon de poste.
La démission sans préavis n’est pas possible dans toutes les situations. Par principe, le salarié doit respecter un délai de prévenance, mais la loi et la pratique prévoient plusieurs exceptions clairement encadrées.
Certaines situations ouvrent automatiquement droit à une démission sans préavis, sans que l’employeur puisse s’y opposer :
Grossesse médicalement constatée : la salariée peut rompre son contrat immédiatement, avant ou pendant son congé maternité.
Démission pour élever un enfant : à l’issue d’un congé maternité ou d’adoption, le salarié peut quitter l’entreprise sans délai pour se consacrer à son enfant.
Fin d’un congé pour création ou reprise d’entreprise : le salarié peut mettre fin à son contrat sans préavis à l’issue de ce congé spécifique.
Journalistes professionnels : en cas de changement notable de ligne éditoriale ou d’orientation du média portant atteinte à leurs intérêts moraux, ils peuvent partir sans délai.
Dans ces situations, la dispense de préavis est prévue directement par le Code du travail.
En dehors des cas légaux, une démission sans préavis reste possible si :
l’employeur accepte de dispenser le salarié de préavis ;
la convention collective applicable prévoit cette possibilité, par exemple en cas de nouvel emploi.
Ici, le départ immédiat repose sur un accord entre les parties, et non sur un droit automatique.
Lorsque le comportement de l’employeur rend impossible la poursuite du contrat (salaires impayés, harcèlement, conditions de travail dégradées…), le salarié peut rompre le contrat sans attendre la fin d’un préavis. Ce type de situation relève toutefois d’un cadre juridique particulier, distinct d’une démission « classique ».
Une démission sans préavis entraîne des effets concrets, à la fois sur la fin du contrat et sur la situation du salarié. Tout dépend du cadre dans lequel le départ intervient.
Si le salarié bénéficie d’une dispense de préavis prévue par la loi ou acceptée par l’employeur, la rupture du contrat est immédiate et régulière. Le départ n’est alors pas considéré comme fautif.
À la fin du contrat, l’employeur doit remettre les documents habituels :
le solde de tout compte ;
le certificat de travail ;
l’attestation destinée à France Travail ;
les sommes restant dues, notamment les congés payés non pris.
Dans ce cas, le salarié est libre de tout engagement dès la date de fin de contrat.
Si l’employeur décide lui-même de dispenser le salarié d’exécuter son préavis, ce dernier conserve ses droits financiers. Il perçoit une indemnité compensatrice correspondant au salaire qu’il aurait touché s’il avait travaillé jusqu’au terme du préavis.
En revanche, quitter l’entreprise sans effectuer le préavis, sans y être autorisé, peut poser problème. Ce départ peut être qualifié de démission abusive si l’employeur démontre un préjudice pour l’entreprise. Dans ce cas, le salarié peut être amené à verser une compensation financière équivalente au préavis non effectué.
Pour poser une démission sans préavis, le principe reste le même que pour une démission classique : il faut manifester clairement sa volonté de mettre fin au contrat de travail. La différence réside dans la demande spécifique de dispense de préavis.
Vérifier sa situation : assurez-vous que votre contexte correspond aux exceptions prévues par la loi ou la convention collective, ou que l’employeur est susceptible d’accepter votre demande de dispense.
Rédiger une lettre de démission claire : même si la loi n’impose pas de formalisme, une lettre permet de conserver une preuve écrite. Elle doit montrer de manière non équivoque votre volonté de démissionner et, le cas échéant, demander explicitement la dispense de préavis.
Indiquer la date de départ souhaitée : précisez à partir de quand vous souhaitez que la démission prenne effet, surtout si vous sollicitez un départ immédiat.
Transmettre la lettre à l’employeur : l’idéal est de l’envoyer en lettre recommandée avec accusé de réception ou de la remettre en main propre contre signature, afin de sécuriser la date de notification.
Conserver une preuve de tous les échanges : mails, lettres ou autres communications peuvent être utiles en cas de contestation sur le départ immédiat.
Cette démarche permet de formaliser la démission tout en clarifiant votre demande de départ sans préavis, réduisant ainsi les risques de litige.
Retrouvez un modèle de lettre de démission sans préavis :
Objet : Démission sans préavis de mon contrat à durée indéterminée
Madame, Monsieur,
Par la présente, je vous informe de ma décision de démissionner de mes fonctions de [intitulé du poste], que j’occupe au sein de votre entreprise depuis le [date de début du contrat].
Par dérogation aux dispositions de mon contrat de travail (ou de la convention collective applicable), je sollicite à titre exceptionnel une dispense totale de préavis, afin que mon départ devienne effectif à compter du [date souhaitée de départ].
(Option 1 - si la dispense est demandée à l’employeur)
Je vous saurais gré de bien vouloir m’accorder cette dispense et de me confirmer par écrit votre accord sur la date de fin effective de mon contrat.
(Option 2 - si la dispense est légale)
Conformément aux dispositions légales en vigueur, je suis dispensé(e) d’effectuer mon préavis en raison de [motif pour une démission légitime à préciser : nouvel emploi nécessitant une prise de poste immédiate, arrêt maladie, congé parental/maternité/paternité, etc.]. En conséquence, mon contrat prendra fin à la date mentionnée ci-dessus.
Je vous remercie par avance de bien vouloir me remettre, à l’issue de mon contrat, l’ensemble des documents obligatoires, à savoir le certificat de travail, l’attestation destinée à France Travail ainsi que le reçu pour solde de tout compte.
Je tiens enfin à vous remercier pour l’expérience professionnelle acquise et pour la collaboration dont j’ai bénéficié au sein de votre entreprise.
Je vous prie d’agréer, Madame, Monsieur, l’expression de mes salutations respectueuses.
[Signature]
Pour un contrat à durée déterminée (CDD), le principe est différent de celui d’un CDI : un salarié ne peut pas démissionner librement, et une démission sans préavis n’existe pas juridiquement. Toutefois, il existe quelques situations exceptionnelles qui permettent de mettre fin au CDD avant son terme.
Accord mutuel avec l’employeur : le salarié et l’entreprise peuvent convenir ensemble d’un départ anticipé. Cet accord doit être écrit et préciser la date de rupture ainsi que les conditions de fin de contrat.
Embauche en CDI : le salarié peut quitter son CDD pour un CDI. Dans ce cas, un préavis réduit est à respecter, généralement d’un jour par semaine de contrat restant, avec un maximum de deux semaines.
Faute grave de l’employeur : non-paiement de salaire, harcèlement ou mise en danger du salarié permettent une rupture immédiate.
Inaptitude médicale constatée : si le médecin du travail déclare le salarié inapte et qu’aucun reclassement n’est possible, le contrat peut être rompu.
Force majeure : un événement extérieur, imprévisible et irrésistible qui rend impossible la poursuite du contrat peut justifier la rupture.
Même pour ces situations, la rupture doit être formalisée par écrit, par lettre recommandée avec accusé de réception ou remise en main propre. Le salarié doit indiquer la décision de mettre fin au contrat et, si nécessaire, le motif justifiant la rupture.
Oui, dans certains cas prévus par la loi ou avec l’accord de l’employeur, un salarié peut démissionner sans respecter son préavis.
L’employeur ne peut pas empêcher la démission, mais il peut refuser de dispenser le salarié du préavis.

Article écrit par Clementine
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